Tokei no banshô
vers 1766
Tokei no banshô, cloche de pendule du début de soirée
Série : Zashiki hakkei, Huit vues du salon de réception.
Signature : Kyosen
La première version est une commande privée d’un cercle de poètes dont le principal animateur est Kyosen. Son nom et sceau kyosen in sont visibles sur les premiers tirages. La série est ensuite commercialisée en une seconde version où la signature et le cachet disparaissent. Une troisième version sera éditée avec le nom d’Harunobu en réserve.
L’image illustre un des poèmes kiyoka d’Uensai Teiryû (1654-1734) : Tokei no Bansho. Mutsugoto mo/Mada tsukinaku ni/Uchi tokei/Koi shiranu mi ya/Tsukuri someken. Ici le tintement de l’horloge le soir fait référence aux cloches vespérales de Miidera, au lac Biwa, une des vues d’Omi.
Une courtisane de haut rang est assise à sa terrasse, drapée d’un yukata confortable, elle essuie sa joue d’un geste gracieux. Sa servante est soudain distraite par le bruit de cloche de l’horloge. Elle tourne la tête vers le son mais continue de masser le dos de sa maîtresse. À l’intérieur, un panneau orné d’une peinture de bambou est visible ainsi que l’horloge (yagura-dokei), article de luxe et sujet de curiosité à l’époque d’Harunobu.